L'odorat
En terrain inconnu
Un cheval se sert de son odorat très développé pour examiner les objets qui lui sont inconnus. Quand il entre dans une écurie ou un paddock nouveaux, il commence par en flairer tous les recoins et par s'ébrouer pour analyser ce nouvel environnement.
Pour reconnaître les amis et les ennemis
Chaque individu, animal ou humain, dégage une odeur corporelle particulière. Les chevaux distinguent chaque odeur et reconnaissent de loin amis et ennemis. Pour se saluer, ils se flairent le nez. C'est, en quelque sorte, l'équivalent équin de notre poignée de main. L'odeur joue un rôle important dans l'établissement des liens entre la jument et son poulain. La jument identifie l'odeur de son poulain au premier contact et distingue ensuite sans peine celui-ci des autres poulains du troupeau.
L'odeur du cavalier: décisive
Bien sûr, les chevaux connaissent notre odeur. Elle leur est agréable ou désagréable. Le couple cheval-cavalier ne peut fonctionner si le cheval est dérangé par l'odeur de son cavalier. Mieux vaut éviter, quand on vient monter ou soigner un cheval, de se parfumer. Les molécules synthétiques des parfums sont très fortement perçues par les animaux qui, en général, ne les apprécient guère.
A l'état sauvage: hygiène et territoire
Les chevaux perçoivent les odeurs de très loin. Un étalon flaire une jument en chaleur à une distance de 600 à 800 mètres. Ils détectent aussi les points d'eau, même très éloignés.
Un cheval ne broute pas à proximité de crottins dont son odorat lui signale la présence. C'est important, car il évite ainsi d'attraper des parasites intestinaux.
D'une certaine façon, les odeurs participent également à la délimitation du territoire. Les chevaux déposent des crottins et de l'urine autour de leur territoire afin d'en marquer les limites pour les autres chevaux. Ces limites olfactives leur sont aussi présentes qu'une barrière peut l'être pour nous.
Contrairement au chien, au chat et à bien d'autres animaux, le cheval n'a pas de babines mais des lèvres capables d'attraper très habilement tel brin d'herbe et non tel autre. C'est pourquoi on parle de nez, ou de bout du nez, et non de museau.
Quand un cheval détecte une odeur nouvelle, ou excitante, il prend une profonde inspiration, étend l'encolure, puis retrousse la lèvre supérieure. Ainsi, il capte l'odeur dans ses naseaux et en imprègne les muqueuses de ses lèvres et de sa bouche. Cela lui permet de l'analyser avec précision - ou d'en profiter pleinement. Ce comportement est appelé «la réponse de Flehmen». Il est caractéristique de l'étalon qui a flairé une jument en chaleur.
Attention danger!
100 g d'if suffisent pour tuer un cheval. Ce conifère se reconnaît aisément à ses baies rouge vif. Il est très commun car on l'utilise pour constituer les haies. Prenez soin de ne jamais attacher votre cheval à proximité d'un de ces arbres. D'une manière générale, méfiez-vous des conifères et des buissons à feuilles charnues et brillantes ou bicolores (vert et jaune).