Les aplombs
Défauts d’aplombs des antérieurs vus de profil
- campé du devant : signe d’usure, de fatigue ou de souffrance, s’accompagne du défaut sous lui du derrière, l’arrière main est surchargée, et se tare rapidement, la ligne du dessus tend à s’affaisser et les allures sont en général peu rapides.
- sous lui du devant : défaut commun qui fait obstacle au déploiement du membre et rend les allures rasantes, le cheval est exposé à buter et à forger
- brassicourt : genou incurvé en avant de la ligne d’aplomb, défaut de naissance, le membre ne vacille pas, fréquent chez les chevaux de pur sang, les tendons se fatiguent peu, mais le brassicourt s’usera plus vite qu’un autre cheval.
- arqué : genou incurvé en avant de la ligne d’aplomb, acquis par l’usure, le membre vacille, nuit à la solidité.
- bouleté : le boulet est en avant de la ligne d’aplomb (grave), est souvent la conséquence du droit-jointé
- long-jointé : ou bas jointé, le paturon est trop long ou trop incliné vers le sol, réactions douces (amortissement des allures), mais les tendons sont tiraillés, et se fatiguent rapidement.
- droit-jointé : ou court jointé, le paturon est trop court ou insuffisamment incliné vers le sol, les réactions sont dures (pas ou peu d’amortissement des allures) prédispose à la fatigue et aux tares osseuses du boulet et du paturon.
- genou creux : ou genou effacé ou genou de mouton, genou incurvé en arrière de la ligne d’aplomb, nuit à la solidité et à l’impulsion, fatigue les tendons fléchisseurs.
Pinçard : l’appui ne se fait que sur la pince, les talons restent en l’air
Défauts d’aplombs des postérieurs vus de derrière
- trop ouvert du derrière : en dehors des lignes d’aplombs, pied souvent cagneux, fatigue l’arrière-main, mais grande force d’impulsion (trotteurs)
- trop serré du derrière : en dedans des lignes d’aplombs, donne peu de solidité, expose à croiser et aux atteintes en marche.
- jarrets cambrés ou ouverts: pointe des jarrets déviée en dehors, vacillant, expose à se couper, cheval désagréable au service de la selle
- panard du derrière : pince des pieds tournés vers le dehors, jarret en dedans, assez naturel.
- cagneux du derrière : pieds tournés en dedans, jarret en dehors et vacillants
jarretier : jarrets clos ou crochus qui convergent, entraîne un ralentissement des allures
Défauts d’aplombs des postérieurs vus de profil
- campé du derrière : en arrière de la ligne d’aplomb, entraîne un manque de force dans l’arrière main et les jarrets, surcharge l’avant main, ligne du dessus mal soutenue.
- sous lui du derrière, en avant de la ligne d’aplombs, lié à des jarrets coudés, surcharge les membres postérieurs, fatigue les boulets, nuit à l’étendue des allures et expose à forger, favorise les glissades en avant, mais ce seront aussi des chevaux bons porteurs, aptes à se tirer du terrain lourd.
- jarrets coudés ou long-jointés : perte de propulsion, élévation des jarrets, fatigue des tarses
- jarrets droits ou court-jointés : perte de propulsion et démarche sèche, fatigue les tendons fléchisseurs.
bouleté : le boulet est en avant de la ligne d’aplomb (grave)
long-jointé : ou bas jointé, le paturon est trop long ou trop incliné vers le sol
droit-jointé : ou court jointé, le paturon est trop court ou insuffisamment incliné vers le sol
Pinçard : l’appui ne se fait que sur la pince, les talons restent en l’air
En Marche …
Le cheval d’aplomb marche en ligne : Ses membres antérieurs et postérieurs suivent une même ligne.
Pour apprécier les aplombs en marche, regarder le cheval venir à soi et s’éloigner. Les antérieurs doivent masquer les postérieurs et vice-versa.
Panard en marche : lorsque le membre se lève, il se rapproche du membre opposé, le cheval est exposé à se couper
Cagneux en marche : lorsque le membre se lève, il est jeté en dehors et ramené en dedans, on dit que le cheval billarde
Jarrets Vacillants : le membre en se levant se porte en dehors en pivotant autour de la pince du pied
Se croise : les 4 pieds ou les antérieurs ou les postérieurs avancent sur une même ligne l’un devant l’autre. Le cheval est exposer à buter et même à tomber
Se Touche : le pied levé heurte le pied à l’appui, le salit, et finit par user le poil sans atteinte.
Se coupe : il y a une plaie, une croûte, une cicatrice au point touché (panards et serrés du devant ou du derrière)
Forge : lorsque la pince du postérieur frappe le fer de l’antérieur (bruit caractéristique de la forge)
S’atteint : le postérieur frappe l’antérieur
Butte ou Bronche : le cheval heurte le sol avec la pince en marchant, « rase le tapis »
Toutes ces défectuosités exposent le cheval à s’atteindre et à glisser. Les membres antérieurs, constamment employés à rétablir l’équilibre instable, se fatiguent rapidement.
En dehors de ces cas, les chevaux sont encore exposés à se couper par manque de force, manque d’adresse, fatigue, travail sur un sol irrégulier ou glissant, emploi à des allures déréglées (surtout au trot rapide).